26 noviembre 2011

CONFÉRENCE DE PRESSE: PHILIPPE LUC, PHOTOGRAPHE DE L'AVENIR

“Moi, j´écris avec mes photos”

Photographe, journaliste, chasseur d´histoires. Philippe Luc est passionné par un métier qu´il exerce depuis vingt-quatre ans.

Il était a la sortie du cinéma quand il a décidé qu´il serait photographe. Dès ce jour là, son métier à été toujours en relation avec l’image. Ce photographe du journal L´Avenir pour la région Huy-Waremme, est sorti d´une école photo de Bruxelles, après avoir fait une spécialisation en photo animalière. 

À l´heure actuelle, la photographie de presse (et la presse même) traversent un moment difficile, car il y a beaucoup de concurrence. Presque 50.000 journalistes luttent pour savoir « comment présenter la photographie pour qu´elle soit attirante », explique Philippe Luc. Et c´est un métier compliqué parce que, selon Luc, « La photographie n’ est pas toujours si évident que l’ écriture ». Mais il y a des ressemblances entre les deux : « Moi, j´écris avec mes photos », commente Luc pour remarquer l´importance des images.

Auparavant, avec les appareils photos analogiques, il était beaucoup plus difficile de prendre de bonnes photos, et la photographie de presse avait une plus haute importance. Il n´existait que le support papier pour les photos, et à l`heure de choisir une illustration pour un reportage, le photographe et le journaliste devaient se mettre d’accord. Désormais, des les logiciels qui permettent améliorer les images d’une manière spectaculaire, et juste par quelques « clics » sur la souris de l`ordinateur.  

En fait, la presse évolue très rapidement. La profession de photographe de presse est en train de disparaître. « Le photojournalisme est en perte de vitesse, car maintenant il y a des problèmes financiers », explique Luc. Aujourd´hui, avec le « Photoshop » on développe plus les photos ; alors qu´avant, toutes les images étaient en papier : le photographe arrivait sur les lieux, prenait les photos et puis choisissait avec le journaliste la plus adaptée à la mise en page dans le journal.

Sa façon de travailler a dû changer au même temps que le développement des technologies. Avec l’Internet et les appareil photos digitaux, n´importe qui peut faire des photos de bonne qualité. Dans les journaux belges, seuls le Soir et la Libre ont encore un responsable photo. En un monde dont la communication est de plus en plus ouverte, les journalistes ont, selon Philippe Luc, l’opportunité d’utiliser les photos que quelqu´un met sur Facebook ,car elles ne sont pas de mauvaise qualité et, en plus, avec le « Photoshop » ou quelque logiciel similaire on peut récupérer la qualité originelle. Mais à présent, le travail photographique n´est pas bien rémunéré - en Belgique on ne paye que trois euros nets par une photo-.  

Toutes les conditions antérieures font que le journaliste devient un « homme orchestre » : il doit aller sur place, faire les photos, rédiger l´article, le mettre sur l´Internet, etc. Philippe Luc a aussi rédigé des articles pour la presse écrite. « Un photo doit raconter une histoire, on doit sentir ce qu´il y a derrière », commente Luc. « Mon travail consiste aussi en faire une petit investigation sur le chose ou la personne avant de les photographier », explique. 

Selon Luc, la photographie requiert un travail préalable d’investigation, c´est a dire, qu´il faut savoir qui ou ce qu’on est en train de photographier pour pouvoir capter son essence. Mais il critique ce qu´il appelle aujourd´hui “journalisme de bureau”: les chefs ne vont plus sur le terrain. Il explique aussi que la peur du photographe est de n´être pas capable d’apporter chaque fois un point de vue original sur les mêmes choses.

C´est pour ça qu´il essaie d´apporter chaque jour des autres sujets au journal. En fait, il est un journaliste “freelance” et a fait des sujets sur les conflits armés de Kosovo, Libia, Afghanistan, Afrique, qu´il considère passionnants. A son avis, le journalisme local est la meilleur école, parce qu´on fait des sujets difficiles. En conclusion, une phrase suffit pour résumer sa vision de son travail : « Pour moi, la photographie c´est un métier fabuleux, c’est ma passion ».


PARCOURS PROFESSIONNEL : 

- Juin 1989 : diplôme d'études techniques en photographie + accès à la profession.
- Déc. 1989 – octobre 1990 : service Militaire en Allemagne comme photographe.
Oct. 1990 - avril 1991 : attaché de presse à l'Ambassade de Taipei / Chine Libre.
- 1991 : création à Bruxelles de l'agence de presse Narra-Press.
-  Sept. 1991 - déc.1993 : laborantin chez Authentic-Color à Bruxelles.
1994 - 1995 : photographe indépendant pour l'agence Traders Press (Paparazzi).
- 1995 - 1997 : responsable Labo chez Duplimédia à Bruxelles (qualité production).
- 1997 - 1998 : gérant du Fnac service place Vanderkinderen à Bruxelles.
- 1999 - 2000 : photographe de presse indépendant (éditions de l'Avenir, Défense belge, Averbode).
- 2000 - 2005 : journaliste assistant de rédaction / photographe au Jour Huy/Waremme.
Fév.2005 - déc.2005 : création du Jour Liège comme Responsable Photo.
-  2006 - 2008 : reporter-photographe aux éditions de L'avenir.
- Depuis 1999 jusqu'à aujourd'hui, il a effectué de nombreux reportages à l'étranger pour le compte de mon employeur (photos et texte) : Afghanistan (présence des troupes Belge), Kosovo (crimes de guerre), Liban (casques bleus), Afrique, Asie (Tsunami).
- Il a fait aussi des incursions dans le monde du cinéma.